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Nous vous souhaitons la bienvenue sur notre blog !!!
Le concept vient du fait que même à l'autre bout de la planète, les deux pieds dans le sable ou sur le sommet d'une montagne, Montréal me manquait.
Le but ultime de ce blog est donc de créer un endroit virtuel où les internautes pourront partager leurs coups de coeur de Montréal
Émilia et moi-même attendons donc vos suggestions des bars, restaurants, boutiques, parcs, musées, artistes, etc. afin de faire découvrir Montréal dans toute sa diversité et sa splendeur !
Visitez nos différentes rubriques et n'hésitez pas à ajouter vos commentaires aux suggestions déjà présentes !
Marie-Christine et Émilia
La vie sur le Plateau Mont-Royal n'est pas toujours rose fluo et aussi super canon que ne le laisse croire New York Magazine qui considère notre chef-lieu comme un des endroits au monde où il fait «le plus bon» d'être vus. Je sais que le tout Québec rêve de vivre ici, mais laisser moi démystifier un peu ce quartier supposément fabuleux.
La première chose que nous faisons quand vient l'été, nous, les Plateauniques, est de disparaître pour s'établir dans un camp près d'un lac au fonds des bois, autour de Thetford Mines où il n'y à lire que le Courrier Frontenac. Pas de Voir, le Devoir s'y rend à peine, le Soleil a quelques entrées, surtout pour les chalets qui sont à portée de tir du bras gauche en partance du véhicule du camelot qui ne fait que s'arrêter sur le bord de l'accotement. La Première chaîne n'entre que par temps ensoleillé doublé d'une force barométrique de 480 mmHg. Bref, là bas, c’est la belle paix.
Mais revenons au Plateau qui fait saliver, je le sais fort bien, nos cousins de la rue King Ouest à Sherbrooke et ceux de l'arrondissement Jonquière. Comment se vit ici, vraiment, ce formidable quotidien?
D'abord, côté dépanneurs, c'est le tiers monde. La décrépitude est le mot d’ordre. Vieux planchers, frigo à température de la pièce, odeur lourde et humide, canne de bines de marques disparues depuis 15 ans. Vous ne trouverez jamais, rue Mont-Royal, un dépanneur-glam comme on en voit à chaque coin de rue à Boucherville.
Nos restos toutefois sont dignes des plus chics destinations touristiques: serveuses nombriliséss, tattouées et bodypercées, oeufs tournés «soupoudrés» de sariette, chaises et banquettes étroites pour repousser la clientèle enrobée, pourboires représentant un minimum de 50% de la facture. Vous n'avez pas ça chez Chez Noeser, rue Champlain à Saint-Jean?
Il faut quand même donner au Plateau qui que revient au Plateau. Nous n’avons rien à envier au zoo de Saint-Édouard, au parc Safari et autres Zones d'exploitations contrôlées. La faune du Plateau regorge de minous de toutes races: minous-de-châssis, chats-rasés-en-lion-anti-puces, félins-des-ruelles-à-restos-d'suchis. Je ne vous parle pas des canins. Et nul oiseau n'est porteur du virus du Nil, ici. Les écureuils du Parc Lafontaine sont toutefois féroces et nécessitent souvent l'intervention d'une escouade spéciale pour libérer des pique-niqueurs, ou niqueurs tout court, assiégés.
Les régionaux qui croient que plein air et Plateau ne font pas la paire se trompent. Où que nous soyons, un simple coup d’oeil à l’ouest nous fait voir notre formidable montagne et nous rappelle les innombrables sports que nous pourrions éventuellement y faire, si nous avions le temps.
Catégorie us & coutumes, le dernier chic plateaunique est de faire la fête chez soi, dans son 4½ jusqu'à 5h du matin en invitant un super DJ (genre Ghislain Poirier). Mais, direz-vous, le Plateau n'est-il pas surpeuplé, n'y sommes-nous pas toastés des deux bords par les voisins, avec des fenêtres de ruelles symétriques permettant de se passer une tasse de farine sans élongation? Certes. Que faire alors?
On casque! On donne une centaine de dollars sonnants à chaque voisin limitrophe pour le voir disparaître extra-muros, hors-514, comme au chic Motel Canada sur le boulevard Taschereau. On prévoit du coup un budget «Police!-qu'est-ce-qui-se-passe-ici» de 139$, car c’est bien le prix actuel de la contravention-party qui fait vibrer la fenestration locale jusqu’à 6h AM. Ainsi on reste réglo, et on continue de s'amuser citadinement.
Je sais que vous vous dites, «ha! je ne vivrais jamais là», mais voyez-vous, plus j'écris, plus je chauvinise. C’est qu’elle est palpitante cette vie à 100 à l’heure.
À preuve, ce dernier sondage disant que les habitants vivant autour des stations de Métro Sherbrooke, Mont-Royal et Laurier se désabonnent massivement des services câblés actuellement. Leur intérêt est ailleurs. Il se tourne vers les poteaux de téléphone, où les poteauromans font rage.
Poteauroman? C’est l’art de l’affichette percutante et évolutive de semaine en semaine. On y apprendra la «Dispartion de Pomponette-la-perruche» avec photos différentes et descriptifs romancés d'un poteau à l'autre. Ou «Qui a volé ma grenouille», présentant des croquis de l’animal en vues faciale et latérale, avec des accusations à peine voilée visant le petit gars du Dairy Queen. Une semaine plus tard, toutes les affichettes du quartier sont bonifiées au crayon rouge de la mention «Grenouille retrouvée. Merci!».
Même les affiches de ventes de garage sont réalisées par des maîtres graphistes, souvent signées et les dits-événements ne sont plus ce qu'ils étaient d’ailleurs : fini les cassettes de Passe-Partout, la vaisselle Dépression, poupée luminou - on laisse ça à E-Bay. Aujourd'hui, ce sont mugs polynésiens, disques de Lex Baxter, collection de mangas, les dijéridous.
Ces derniers font l'objet d'une forte promotion sur les poteaux actuellement.
1ère semaine: dijéridou à vendre avec photo de l'instrument. Numéro de téléphone.
2e semaine: dijéridou à vendre et cours de dijéridou à bon prix.
3e semaine: dijéridou à vendre, livraison gratuite et cours gratuit.
4e semaine: dijéridou à donner, cours: 150$.
5e semaine: homme cherche femme aimant dijéridou.
Etc. en 13 semaines. Un poteauroman, je vous dis!
Pas de ça à Alma, je suis certain. Même pas sur le bord de la petite décharge.
Mais quand même, vie épuisante — je concède.
Christophe
Liens:
http://nymag.com/nymetro/travel/features/situations/2005/11825/index.html
Commentaires :
mariekik |
Alain se déchaîne...Encore, encore, encore ! |
à 18:25